Je n’évoquerai pas ici les relations entre le branding et l’utilisation du sens ofactif (
cf article branding et neurosciences il faut avoir du nez), même si l’on comprendra que le city branding évoque aussi la ville du future et donc toutes sortes d’initiatives pour faire d’une ville, une ville où l’on se « sent » bien.
Ainsi donc Branding et marketing territorial, voici deux termes qui se démocratisent de plus en plus (parfois même à l’excès :
cf Marc thébault) et qu’il est aujourd’hui toujours bien vu de prononcer lors d’une conversation élégante et professionnelle autour d’un lunch festif avec des convives de choix ou pas. Par ailleurs croyez le il est plus facile de caser « Branding » et « Marketing Territorial » que « accipitre » ou encore « thuriféraire », bien qu’à la réflexion vous provoquerez un effet de curiosité certain et sans nul doute serez l’épiphénomène d’une soirée banchée.
Revenons au phénomène de city-branding, qui est selon une des quelques définitions que l’on peut trouver, « une discipline du marketing consistant à gérer une marque commerciale ». Bon ça c’est fait !
Ensuite, nous le voyons de plus en plus, les villes s’y mettent, souvenez vous du fameux « I love NY » des années 70, précurseur. Alors une ville est elle un produit comme un autre ? J’espère que non, et j’en suis même sûr, car il y a autant de différence entre le branding commercial et le city branding, qu’entre le marketing produit et le marketing territorial. Mais … oui il y a un mais, il reste des similitudes intéressantes. La ville est finalement un « produit » mais vraiment pas comme les autres !
Il est vrai que nous sommes (faute au marketeur ?!) hyper sensibilisés aux marques et aux logos. Une marque fait référence à un concept, à un message, une attitude, des valeurs etc (une pomme ! une virgule ! les 3 bandes ! un crocodile, etc). On s’attache parfois à une marque, elle peut être fédératrice, bref une marque dit beaucoup de chose et en évoque tout autant, pas étonnant donc que sur ces postulats les villes s’y mettent.
Lyon, Saint-Etienne, Paris, Strasbourg, Rennes, Nancy, Berlin, Amsterdam, etc etc toutes mes excuses auprès des autres villes que je n’ai pas citées car il y en a encore, mais aussi des territoires ; le Limousin, la Bretagne, l’Alsace (plus d’informations
cf Vincent Gollain).
Le challenge des villes, aujourd’hui, est de proposer une marque et de promouvoir (et faire accepter) une identité propre et distinctive, une promesse, c’est à la fois complexe, long, audacieux mais extrêmement excitant, motivant, impliquant et fédérateur.
Comme le précise
Boris Maynadier, une marque n’a jamais changé le destin d’une ville, par contre c’est une étape qui doit préfigurer l’intention de son changement, ou son changement en cours, c’est l’empreinte de son inévitable évolution vers une ville du future ?
Alors l'image suivante, Toulon or not Toulon?